les arts martiaux dans la peau


Il a obtenu une troisième place aux Championnats du monde de Los
Angeles de sa catégorie en 2007. Son nom, Jean-Marie Lagier, 26
ans, adepte depuis près de 5 ans de jiu-jitsu brésilien, cet art martial
japonais revisité par une influence brésilienne. Ce choix d’une
discipline cosmopolite est à l’image du jeune homme: il est né et a
grandi à Genève, d’un père suisse et d’une mère américaine et vénézuelienne,
a écumé les cinq continents pour se former, participer à
des compétitions de haut niveau et pratiquer sa passion. Avec sa
licence en gestion d’entreprise en poche, il travaille dans une grande
société de conseils de la place, sans rien perdre de son punch, de sa
passion des arts martiaux et des voyages.
Par tradition familiale, Jean-Marie a commencé par la gymnastique
artistique et les agrès. A l’âge où les jeunes s’éloignent du giron maternel,
il s’est essayé au kung fu avant de trouver sa voie avec le tae kwon
do (une sorte de karaté aérien). Il s’est perfectionné dans ce domaine
durant un stage de six mois en Corée, dans une université dédiée aux
arts martiaux. Seul «intellectuel» parmi des centaines de jeunes
Coréens dévoués corps et âme aux arts martiaux, il trompe son ennui
et étanche sa soif de connaissance en apprenant le coréen, à la bibliothèque.
Ligne parfaite, tenue rituelle C’est en rentrant de Corée et grâce à son
ami Tracy Chaplin qu’il découvre le jiu-jitsu brésilien importé en Europe
dans les années 80 par la famille Gracie. Sur le plan sportif, le jiu-jitsu
brésilien est basé sur les projections, les prises, les articulations et les
étranglements au sol. Plus fondamentalement, le jiu-jitsu se pratique en
kimono, ce qui confère d’emblée aux protagonistes une certaine stature.
Jean-Marie Lagier se retrouve parfaitement dans ce côté rituel. Une
cinquantaine de jeunes gens – peu de filles ! – s’adonnent à ce sport
dans les quatre clubs recensés à Genève.
Aujourd’hui, à côté d’un travail à plein temps, Jean-Marie Lagier s’entraîne
trois fois par semaine au jiu-jitsu brésilien dans son club, le
Shinbudo, coache des jeunes de l’équipe de compétition du tae kwon
do du club de Cologny ( là où il a fait ses armes ) et entretient quotidiennement
sa condition physique (course à pied et fitness ). Car, à côté de
qualités mentales tout à fait indispensables – le calme, l’équilibre, la
sérénité –, le jiu-jitsu brésilien requiert un grand sens tactique, comme
une partie d’échecs, mais aussi une condition physique irréprochable.
Avec ses atouts, Jean-Marie Lagier a obtenu une brillante troisième
place aux Championnats d’Europe, en janvier 2007, et va participer à
l’édition 2008 avec le soutien du Fight Club Genève. Egalement troisième
de sa catégorie au niveau mondial, il ne manque pas une édition du
traditionnel Salon des Arts martiaux qui se tient chaque année au Boutdu-
Monde, pour élargir le cercle des pratiquants. Il donne rendez-vous
aux fans genevois en mai prochain pour la très disputée Coupe suisse
de jiu-jitsu brésilien.
• www.shinbudo.ch

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